2012-01-26T13:26:00+01:00

Cours CRISE HYPERTENSIVE

Publié par Dr.Prosper

CRISE HYPERTENSIVE

 

 

 

 

Signes cliniques:

Ø     élévation brutale de la tension artérielle.

Ø     prendre et reprendre la tension après un repos, avec un brassard adapté, au calme, allongé pendant 20 minutes.

·   se méfier:

-  des fausses crises hypertensives réactionnelles à un stress quelconque comme un épistaxis.

-    d’un effet " blouse-blanche ", d’une douleur ou d’une angoisse.

Ø   urgence hypertensive:

·    diastolique > 130 mmHg, systolique > 230 mmHg.

·    encéphalopathie hypertensive:

-    céphalées intenses, troubles visuels, troubles de la vigilance évoluant vers syndrome confusionnel, Babinski +, parfois coma et crises convulsives.

-    troubles digestifs: nausées, vomissements.

·  rechercher des signes d'insuffisance ventriculaire gauche (OAP) ou de cardiopathie ischémique.

Ø    poussée hypertensive:

·   pas de signe de souffrance viscérale mais risque d’aggravation de certaines pathologies cardiovasculaires ou neurovasculaires.

 

Diagnostic différentiel:

Ø   fausse hypertension du sujet âgé par incompressibilité de la paroi artérielle par médiacalcose.

Ø       si encéphalopathie hypertensive:

·         hémorragie méningée.

·         accident vasculaire cérébral.

·         hypertension intracrânienne.

 

Etiologie:

Ø    hypertension maligne essentielle.

Ø    arrêt brutal d'un traitement antihypertenseur (Catapressan en particulier).

Ø  prise de sympathomimétiques, d'alcool, tricycliques, AINS, toxiques (cocaïne, crack,...), corticoïdes.

Ø     coarctation de l'aorte, sténose de l’artère rénale.

Ø     éclampsie.

Ø   au cours d'un IDM, d'une dissection aortique, glomérulonéphrite aiguë, d'un OAP, d’un A.V.C.: mais cause ou conséquence ?

Ø     phéochromocytome:

·      palpitations + crises sudorales + poussées hypertensives + céphalées.

·      élévation des cathécolamines urinaires > 300 µg/24 h.

·       faire tomodensitométrie abdominale, scintigraphie au MIBG.

 

Examens complémentaires:

Ø     si poussée hypertensive:

·         aucun.

Ø     si urgence hypertensive:

·      scope, SpO².

·   ECG: hypertrophie ventriculaire gauche, troubles de la repolarisation, signes d’ischémie.

·       bandelettes urinaires: protéinurie, hématurie.

·       fond d'œil: stade II ou III (œdèmes + exsudats + hémorragies).

·       ionogramme sanguin (hypokaliémie ?), créatininémie, NFS, glycémie.

 

Traitement:

Ø      calmer la douleur et l'anxiété.

Ø       si poussée hypertensive asymptomatique:

·         aucun traitement le plus souvent.

Ø       si HTA et souffrance cérébrale:

·         ne pas faire baisser la tension artérielle sauf si elle est très sévère.

Ø       si HTA et dissection aortique ou éclampsie:

·         faire baisser la tension artérielle aux alentours de 120 mmHg.

Ø       dans les autres cas:

·         faire baisser progressivement la tension artérielle (25% de leurs valeurs initiales) car risque d’ischémie cérébrale.

Ø       selon le contexte pathologique et le lieu de prise en charge:

·         voie orale:

ù         Adalate 10 mg, une gélule à mâcher après l'avoir percée, à renouveler (1 goutte de la capsule/3 kg chez l'enfant), éventuellement en per nasal.

 

-        éviter:

§         si personne âgée.

§         si poussée d'insuffisance cardiaque gauche.

§         si IDM ou angor instable.

§         si AVC ou pathologie neurovasculaire aiguë.

-         ou Loxen 20: 2 comprimés per os.

-         ou Lopril sublingual: 25 mg à répéter éventuellement, 12,5 mg si personne âgée.

-         ou Trandate: 1 à 2 comprimés.

 

§        voie veineuse:

-         G5%, oxygénothérapie au masque.

-         Lasilix: 2 ampoules de 20 mg IV si œdème pulmonaire ou insuffisance rénale (1-2 mg/kg chez enfant).

-         ou Lénitral: 1 mg IV lente puis 0,5-1 mg/h à la seringue électrique si insuffisance coronarienne, insuffisance cardiaque ou dissection aortique.

-         ou Eupressyl: 25 mg IV directe à renouveler éventuellement 1 ou 2 fois toutes les 5 minutes puis 10-30 mg/h à la seringue électrique (0,8 mg/kg/h. chez l’enfant) quelle que soit l’indication.

-         ou Loxen: 1-2,5 mg IV directe à renouveler 10 mn plus tard ou perfusion de 5 mg en 30 mn, puis 1-4 mg/h en entretien à la seringue électrique (1 à 4 µg/kg/mn chez l’enfant) quelle que soit l’indication sauf insuffisance coronarienne.

-         ou Trandate: 20 mg IV lente puis 0,1 mg/kg/h si éclampsie, si phéochromocytome, dissection aortique ou intoxication.

-         si échec:

-        Nitroprussiate de sodium (Nipride) à la seringue électrique par le réanimateur.

Ø       hospitalisation:

·         si lésion du cerveau, du cour ou du rein ou tout autre retentissement viscéral associés.

·         si échec du traitement médical.

·         si enfant ou femme enceinte.

·         si patient sous anticoagulant.

·         si fond d'œil au stade III.

 

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